en janvier...

... j'ai usé au boulot de toute la patience dont j'ai pu être dotée, et j'ai même dû en fabriquer

j'ai beaucoup entendu "maman-maman"

je ne suis pas allée au cinéma

j'ai ressorti les baskets et le chrono

je n'ai pas mangé tant de galette des rois que ça

j'ai sauté de joie chez le dentiste

j'ai eu envie de faire la fête, la fera-t-on ?

j'aurais aimé aller au festival d'Angoulême

j'ai acheté des chaussures grises à lacets roses, un pantalon vert, une salopette à fleurs, un tee shirt avec un lapin, un bandeau noir et un avec un noeud, deux parapluies (quoi est à qui ?)

et j'ai lu

Deux bandes dessinées, et je sais maintenant que celles que j'aime sont celles qui témoignent du chemin de l'auteur, comme ces deux-là.

Dans Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage dessine son séjour sur les lieux de la catastrophe plus de vingt ans après. Que ressent-il quand son dosimètre s'affole alors qu'il voit tout autour de lui une nature lumineuse, tranquille, fougueuse ? Que la ville est désertée et désolée, mais que tout près les gens sont toujours là, vivent, parlent, chantent ? Son dessin rend toutes les ambiances. Et la lecture est vraiment forte.

Elle l'est aussi dans Pourquoi j'ai tué Pierre. L'auteur (s')expose : comment et jusqu'où vivre avec le poids d'un abus sexuel pédophile.

Puis deux fois une maison au bord de la mer, deux histoires familiales sur plusieurs générations, à chaque fois une femme qui a bâti tout ça. Tout ce que j'aime... Mais je trouve souvent le ton des romancières américaines plus narratif, plus factuel, moins profond. Cette fois encore.

Et maintenant, aah... février ! Je t'attendais.

Comments

[misslilid]

Je te souhaite un beau mois de février avec des fiesta d'enfer et de bonnes lectures !

Biz