"Il faudra vider les cendres du ciel"
Un court roman, qui tient du journal, d'un futur puis jeune papa. Evoquant ses errances, puis son avancée dans la vie pas à pas et au jour le jour, Nos cheveux blanchiront avec nos yeux est un monument de poésie en prose.
"Je remets du bois dans le poêle et un peu d'horizon sous mes cheveux."
Le narrateur marche sa vie sur un fil, peine à prendre racines dans son quotidien, mais prend appui sur ce qui l'entoure, sa compagne, son fils, le paysage, les rassurances d'une maison, pour creuser son chemin.
"Il y a dans cette aube assez de posssibles pour se moquer d'hier."
"Finalement la liste est longue des superbes insignifiances qui me tiennent debout."
Quatre-vingts pages, mais du temps pour cette lecture, car chaque phrase s'apprécie, et donne envie d'aller regarder par la fenêtre, pour poser un regard sensible sur le monde.