les petits matins au Vieil
Dans les vacances, il y a toute une liste de bons moments : quand on ouvre un œil et qu’on essaie de deviner si la lumière à travers les rideaux promet un soleil éclatant, l’arrivée sur le marché quand on embrasse l’étal du regard, toutes les choses nouvelles dans la petite paire d’yeux à côté de nous, la fin du jour, avec des choses à grignoter sur une petite table, quand on l’a aimé et qu’on sait que le suivant lui ressemblera beaucoup, quand on enlève les sandales au premier pas sur la plage, quand les petites jambes sont fatiguées et que les bras appellent de l’aide, tant d’autres…
Et il y a les petits matins au Vieil. Le temps miraculeusement arrêté : si peu de monde au bord de l’eau, les vieilles balançoires du club encore fermé qui grincent, les odeurs de café, quelques mouettes, même la mer ne fait pas de bruit. On croirait que David, César et Rosalie sont toujours dans les parages... On marche, mais pas vite. On farfouille dans le sable. On s’éblouit sur la mer qui brille. On va peut-être aller boire un diabolo…
Ils me plaisent tellement, ces instants-là…